En France, seuls les fruits du Piper nigrum, comprenant le Poivre Noir, le Poivre Vert, le Poivre Rouge et le Poivre Blanc, peuvent prétendre à l'appellation "poivre" sans autre précision. C'est une ordonnance de 1945. J'ai expliqué cette réglementation, pourquoi le poivre de timut ne peut pas s'appeler poivre.
Comparé au Poivre Voatsiperifery, une variété sauvage aux lianes avec une récolte risquées car elle peut pousser jusqu'à 25 mètres de haut, car c'est un poivre qui pousse à la cime des arbres des forêts tropicales.
Le Poivre Noir est le plus simple des poivres à cultiver, assurant des récoltes plus généreuses, que le poivre rouge ou blanc. Avec le poivre noir en grains, vous pouvez avoir deux récoltes par an tandis que le blanc ou rouge c'est une récolte par an.
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Il faut savoir que la culture de poivre, c'est dans des plantation avec des pieux de 4 mètres de haut au maximum, avec une récolte manuelle et un séchage du poivre manuel.
Il existe 3 types de séchage du poivre. Le séchage manuel, vous allez avoir un poivre avec une belle péricarpe un bon piquant car c'est dans la péricarpe que va avoir le mordant et le piquant du poivre. En général, il faut 7 à 8 jours pour sécher le grain de poivre. Le séchage semi-mécanique, ici le poivre va avoir un séchage manuel et ensuite mécanique. Le séchage mécanique est plus rapide mais vous allez tout simple retirer sa péricarpe et vous allez avoir un poivre sans piquant fade et qui n'est pas très aromatique.
Le poivre est calibré, mis dans des secs et exporté.
Ensuite, arrivée en Europe, le poivre doit être débactérisé et conditionné en France dans notre atelier.
Quand on parle de l'histoire du poivre, il faut savoir que l'introduction du poivrier à Madagascar remonte aux premières années du XXe siècle, grâce aux efforts d'Emile Prudhomme, pionnier de l'agronomie coloniale. Sous sa direction, le poivre est rapidement devenu une culture emblématique de l'île, contribuant à son développement agricole.
Malgré les difficultés rencontrées dans les années trente, notamment avec la maladie de Muller qui a affecté les plantations de poivre, l'introduction réussie d'une variété résistante, le Belontoeng, a assuré la pérennité de la culture du poivre à Madagascar.
Pourtant, malgré sa qualité exceptionnelle, le Poivre de Madagascar reste souvent méconnu sur le marché international, éclipsé par d'autres variétés plus largement commercialisées. Il est grand temps de reconnaître ce trésor culinaire à sa juste valeur.
Au Brésil, j'ai découvert des plantations de poivre proche de plantation de café. C'est réellement à Bahia que j'ai découvert les mêmes plantations à Madagascar.