Mais qu'est-ce que le poivre le poivre sauvage de Madagascar ? Il est connu sous le nom de Poivre Voatsiperifery, Tsiperifery. C'est un grain qui est unique. A Madagascar, vous trouvez la qualité normal très aromatique et le petit grain qui est vendu 40% moins chère que le grain normal de poivre noir de voatsiperifery.
Le voatsiperifery, plus connu sous le nom de poivre sauvage de Madagascar, est une épice qui incarne l'essence même de l'île, tout comme la vanille. Son caractère unique et son utilisation culinaire en font une expérience gustative recherchée par les amateurs du monde entier. Au Brésil, à chaque restaurant que je vais visiter il me demande comment acheter votre poivre, des amis producteurs de poivre me demande si il est possible de produire ce poivre à Bahia, je leur réponds toujours, Bahia à le même climat et surtout la même végétation que les communautés de villageois qui font pousser ou récolter cette épice. Mais il est difficile d'importer la plante et depuis 2020, il y a un projet de bouture de cette épice.
C'est une baie qui est originaire des forêts humides de Madagascar, le voatsiperifery se distingue par ses petites baies rondes ou ovoïdes, avec une petite queue.
Cette liane tropicale qui peut grimer jusqu'à 20 mètres de haut. Pour savoir comment elle pousse, nous vous conseillons de lire notre article comment pousse la vanille, car ce poivre d'originaire de Madagascar partage la même histoire pour réaliser des boutures.
Son nom, tiré de la langue malgache, évoque à la fois son fruit et ses propriétés traditionnelles cicatrisantes.
Appartenant à la famille des pipéracées, cette épice partage des liens botaniques avec le poivre noir, bien qu'il ait été autrefois associé au Piper borbonense de l'île de La Réunion. Malgré son importance culinaire et culturelle, le voatsiperifery reste dépourvu de désignation scientifique officielle à ce jour.
Et le nom poivre est une tolérance laissé par l'administration français car selon un décret de 1945, uniquement le piper nigrum peut avoir le nom de poivre. Le poivre timut doit s'appeler baie de timut.
Les premières références écrites à cette liane remontent à l'époque coloniale, où elle était utilisée à des fins médicinales, mais aussi pour des rituels spirituels et culturels par les populations locales.
Ma propre fascination pour cette épice remonte à 2010, lorsque j'ai découvert le poivre voatsiperifery lors d'un voyage entre Tamatave et Antanarivo. Cette découverte a suscité en moi le désir de partager cette expérience unique avec le monde. Car dans les grands arbres où pousse la liane j'ai vu une épice comme la vanille, un poivre à queue extraordinaire.
Je peux vous dire que si vous voyagez à Madagascar, prenez le temps de discuter avec les communautés villageoises de ce poivre, sur la route entre Tamatave et Antananarivo. Ils vont vous expliquer la complexité de la récolte qui est faite à la main, mais aussi comment le produire et enfin les les communautés villageoises malgaches et certains producteurs peu scrupuleux qui vont arracher les lianes.
C'est pour cela que la popularité croissante de cette épice a également entraîné des défis majeurs, notamment la surexploitation des ressources et la destruction de l'habitat naturel de la plante. Des initiatives de recherche interdisciplinaires ont été lancées pour mieux comprendre la biologie, l'écologie et la distribution du voatsiperifery, ainsi que pour développer des pratiques de culture et de transformation durables.
Il faut savoir que c'est un poivre qui a besoin d'une biodiversité pour avoir un bon rendement. Lisez notre article sur le biodiversité. Et surtout achetez notre açai en poudre qui provient d'un projet de reforestation en Amazonie.
Malgré des progrès significatifs dans la multiplication des plants et la conservation forestière, le chemin vers une exploitation durable du poivre sauvage reste long. Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour réguler la récolte, promouvoir la conservation de l'habitat naturel et assurer des retombées économiques justes pour les communautés locales.
Le voatsiperifery demeure donc non seulement un trésor culinaire, mais aussi un symbole de la richesse naturelle de Madagascar et de la nécessité de préserver sa biodiversité pour les générations futures.